- novembro 22, 2025
- By Oxicore Agência Digital
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Trois ans après sa première rencontre avec les Romanov, il parvient à calmer les crises d’hémophilie du jeune tsarévitch Alexis. Toujours est-il qu’il bénéficie très vite de la confiance aveugle de la tsarine Alexandra, qui le considère comme un véritable “envoyé de Dieu”. Mais bientôt, il abandonne sa famille pour s’adonner à la religion et entreprend un long voyage en direction du mont Athos (Grèce). C’est au fil de ses voyages que se tisse sa réputation d’homme spirituel et de guérisseur. Grigori Raspoutine est un personnage que l’Histoire aura fortement diabolisé alors qu’en réalité, il n’aura jamais tué personne.
De nos jours, le palais est un musée comportant des salles dédiées à l’assassinat de Raspoutine. Raspoutine s’était habillé pour l’occasion ; il portait une chemise de soie brodée de bleuets (faite spécialement pour lui par la tsarine), une culotte de velours et des bottes vernies. Raspoutine faisait depuis longtemps l’objet de menaces de mort, et bientôt on appela ouvertement et largement à son éloignement, par tous les moyens nécessaires. Personne ne pouvait s’approcher suffisamment de lui pour le tuer, car la personne de Raspoutine était toujours bien gardée. Seule et désemparée, Alexandra commença à passer de plus en plus de temps en compagnie de Raspoutine. Au début des années 2000, le pays avait pourtant l’opportunité de se développer économiquement, notamment avec la hausse des prix du pétrole.
À ce stade, le récit de Félix Ioussoupov manque de crédibilité et prête des pouvoirs démoniaques à l’homme blessé. La table était dressée avec un samovar pour le thé, des biscuits et des gâteaux raffinés ; du type qui plaisait à Raspoutine, selon Félix Ioussoupov. Avant l’arrivée de Raspoutine, Sergei Soukhotine avait moulu le poison en une fine poudre que Stanislav Lazovert aurait saupoudrée à l’intérieur des pâtisseries. Félix Ioussoupov avait également fourni à Dimitri Pavlovitch et à Vladimir Pourichkevitch du cyanure de potassium à mettre dans le vin de Raspoutine.
Il devient limite une attraction puisqu’il est introduit dans les cercles aristocrates de la Russie et plus précisément à Saint-Pétersbourg. En guise de punition, le tsar exila Félix Ioussoupov dans une propriété familiale dans l’oblast de Belgorod. Quand l’autocratie tsariste s’effondra après la révolution de février 1917, Dimitri était loin du danger. Peu de temps avant sa mort, Stanislav Lazovert affirma qu’il avait hésité à empoisonner Raspoutine et qu’il avait substitué au cyanide un produit inoffensif.
On parlait désormais de Raspoutine et d’Alexandra comme de forces obscures qui mèneraient la Russie à la ruine. Cependant, Raspoutine ne put limiter son rôle aux domaines de la santé et de la spiritualité. Ce faisant, il se fit des ennemis au sein de l’aristocratie et du gouvernement russes. D’autres membres de la famille Romanov méprisaient Raspoutine, en qui ils voyaient un charlatan et un escroc. Loin d’eux, Raspoutine pouvait se déchaîner et faire preuve d’un comportement d’ivrogne et de pervers sexuel. Là, il se constitue un cercle d’adorateurs, d’adoratrices principalement, qui le révèrent comme un homme de Dieu.
Des rumeurs concernant la disparition et l’assassinat probable de Raspoutine se propagèrent à toute vitesse à Saint-Pétersbourg. Au palais Alexandre, à Tsarkoïe Selo, la tsarine attendait avec anxiété qu’on lui donne des nouvelles tandis que la police lançait des recherches. Félix Ioussoupov ne parvenait pas à comprendre pourquoi le poison ne produisait pas d’effet.
Cela effraiera d’ailleurs sans doute les personnes présentes surtout que ce poison est censé agir très vite. Début mars 1917, la dernière demeure de Raspoutine fut découverte à Tsarskoïe Selo. Pour le public russe, nourri par une haine de lui irrationnelle et ancrée, ce fut une fin appropriée. On dit que la tsarine Alexandra aurait récupéré la chemise brodée que Raspoutine portait et qu’elle la chérit comme un talisman religieux. Après l’autopsie, on prépara le corps de Raspoutine en vue de son inhumation et l’on posa une icône à l’effigie de la famille impériale sur sa poitrine. Malgré le poison et la balle dans la poitrine, Raspoutine sembla trouver une force immense mais retomba presque aussitôt violemment sur le dos.
Le public russe était déjà hautement suspicieux de Raspoutine quand il fut présenté au tsar et à la tsarine en 1905. En 1908, Raspoutine aurait fait usage de ses dons pour apaiser la souffrance d’Alexis lors d’un épisode grave. La vie de Raspoutine est empreinte de nombreuses zones d’ombres, les témoignages poutine autour de moi sont, pour la plupart, partiaux et générés par la propagande. C’est probablement un sujet discuté au sein de l’élite russe, même si le débat n’est pas présent dans l’opinion publique.
C’est dingue quand même quand on voit que le poison n’aura eu aucun effet sur son corps et qu’en plus de cela, on lui a aussi tiré dessus. On dira de lui qu’il était en quelque sorte immortel ou en tout cas, qu’il n’était pas comme les autres hommes. Entouré de membres de sa famille et d’ami, le Prince Félix Ioussoupov invite Raspoutine à venir chez lui pour une réception. Déjà bien avant ça, le Prince avait beaucoup sympathisé avec lui afin de le mettre en confiance. Ce soir là, il propose à son invité des gâteaux empoisonnés avec du cyanure.
Mais bientôt, des rumeurs commencent à circuler concernant le comportement libidineux de Raspoutine qu’on accuse d’être un buveur invétéré et un prédateur sexuel. Après la mort d’Alexeï Navalny, enfermé par le régime dans une prison en Sibérie, l’opposition au régime continue-t-elle de s’exprimer ? En effet, les conjurés ont à peine le temps de se réjouir que déjà Raspoutine a atteint la sortie du bâtiment, exsangue. Après quelques années, et de plus en plus discrédité – il survit à plusieurs tentatives d’assassinat – la fin est effectivement proche pour Raspoutine.
On dit que Raspoutine aurait eu une épiphanie religieuse et qu’il aurait passé trois mois dans un monastère, bien qu’il ne fût jamais ordonné prêtre. À la place, il erra en Russie durant plusieurs années à la recherche d’une illumination spirituelle, dans la droite ligne de la tradition du saint homme itinérant russe. Il mène une vie totalement dissolue faite d’orgies et de fêtes, usant de son aura d’homme mystique pour s’attirer les faveurs de ces dames. La famille impériale choisit de fermer les yeux sur les agissements peu orthodoxes de son conseiller. Pour Alexandra, il n’y avait pas de doute, Raspoutine était un envoyé de Dieu, un prophète. L’homme commence à devenir un proche de la famille et est régulièrement invité dans leur Palais.


